par Marco Mazza de Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg
Non, ce n’est pas de la science-fiction. On apprenait récemment dans la presse que la DARPA – agence américaine chargée du développement de nouvelles technologies destinées à un usage militaire – entend modifier la physiologie des végétaux afin de rendre ceux-là capables de détecter des menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, ainsi que les ondes électromagnétiques.
L’idée est de développer des capteurs sensibles à certains stimuli qui pourront transmettre ces signaux à distance. «Pour concrétiser le projet, apprenait-on dans Le Matin, du 6 décembre 2017, la DARPA cherche à s’entourer de partenaires spécialistes en la matière. La start-up vaudoise Vivent, connue pour son système permettant de faire «parler» les plantes» a répondu à l’appel. Elle a déjà collaboré avec la DARPA «pour un programme de recherche qui porte sur la communication via ondes radio entre des organismes vivants, se félicite sa fondatrice Carrol Plummer. Je pense que c’est notre technologie unique de monitoring des plantes qui a suscité l’intérêt des Américains.»
Dans ce contexte, la CTI a décidé de soutenir le projet PISA – Platform applying Intelligent Signal Analysis to Gain Insights to Plant Electrophysiology, dont notre école est partenaire, via son institut iPrint et le prof. Marco Mazza. Le projet de recherche utilise des techniques d’exploration de données pour analyser les signaux collectés par un biocapteur innovant en électrophysiologie végétale, permettant aux scientifiques et aux professionnels de mieux comprendre le développement des plantes et leurs réponses aux stimuli de leur environnement.
Le rôle des chercheurs fribourgeois consistera à développer un système analogique ultrasensible capable de détecter les signaux générés par les plantes et de le transférer à une unité centrale pour le traitement de l’information.
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